Atmospheric black metal
Tape / DEMO / DV025
2 tracks. 17 minutes.
Handmade release.
Limited edition of 99 handnumbered copies only. SOLD OUT
RELEASE DATE 27.09.17
1. Crystalline pyre
2. You exist for nothing
Deux hosties (sans compter le EP Dismal Ruins), Pain Cleanses Every Doubt et Converging Sins, gravées en l'espace de deux ans à peine, ont suffi aux Allemands pour se tailler une solide réputation au sein de la chapelle noire européenne, leur ouvrant les portes du Roadburn, pèlerinage obligé pour tous les amateurs de gros son. Grand bien en a donc pris à Distant Voices de rééditer en cassette leurs premiers rôts, déjà réunis sous la forme d'un CD-R en 2015.
Comme le mot 'rehearsal' l'indique, cet agrégat est garanti 100% sans OGM dedans. C'est la noirceur à l'état brut, celle qui racle, hurle et fait saigner les muqueuses. Les conditions rudimentaires dans lesquelles ces démos ont été captées, loin d'altérer la puissance visqueuse de ce black metal tranchant et minéral, le plongent au contraire au fond d'un abîme contre les parois duquel aucune lumière, aucune vie ne parviennent à s'accrocher. Ultha forge un art bouillonnant d'une sève hystérique dont la force tentaculaire fait déjà plus qu'affleurer à la surface de ces enregistrements.
Bien que "Crystalline Pyre" et "You Exist For Nothing" ne soient pas inédits puisqu'ils composeront la moitié du menu de Pain Cleanses Every Doubt, les découvrir sous forme de brouillon, dans des versions primitives et pourtant pas si différentes de celles que l'on connait déjà, les Teutons arborant de toute façon toujours des traits abruptes comme taillés au burin dans la roche froide, nous place dans la position de témoins de leur accouchement douloureux, dans les recoins intimes d'une cave éclairée à la bougie. Liés l'un à l'autre, ces deux titres semblent n'être qu'un, maelström méphitique grouillant d'une négativité mortifère. Le chant écorché et lointain, venu du fond des ténèbres, s'accouplent avec des guitares nocives en une cérémonie cryptique. De leur coït éjacule un suc empoisonné qui s'écoule le long de tranchée serpentant à travers les aspérités d'un caveau fardé d'une obscurité sinistre. A la brutalité épidermique d'un matériau abrupte se conjuguent des ambiances macabres chargées d'une haine glaciale et séculaire.
Bref, en deux pulsations au tracé accidenté, Ultha impose son sceau, ni atmosphérique ou orthodoxe, ni moderne ou complexe mais trempé dans une encre noire et torrentielle, fielleuse et funèbre, acte de naissance d'un artisan précieux d'un black metal qui renoue avec la négativité originelle.
8/10
(Childeric Thor / La horde noire. January 2018. FR.)
//
Es ist lange her, dass sich eine deutsche Black-Metal-Band getraut hat eine solch räudige Kante zu veröffentlichen. Die Kölner Schwarzheimer von ULTHA bieten euch für fünf Euro 17 Minuten Geschrammel aus dem Proberaum auf klassischem Magnetband und limitieren dieses analoge Lo-Fi-Dokument auf 99 Stück. Allein deswegen muss man die "Rehearsal Demos MMXIV/MMXV" einfach lieben.
Auch wenn ULTHA im Moment ein wenig gehypt werden, soll es ja Leute geben, die den Fünfer vom Rhein noch nicht kennen. Die Truppe existiert seit drei
Jahren und hat bereits zwei Alben veröffentlicht - was für den zeitlichen Rahmen eine ziemlich stramme Leistung ist. Allerdings stammt das vorliegende Material aus den Anfangstagen der Kapelle und war seinerzeit das erste Lebenszeichen von ULTHA, das der Öffentlichkeit präsentiert wurde. 'Crystalline Pyre' und 'You Exist For Nothing' sind mächtige Wellenbrecher, die definieren wie Cascadian Black Metal klingen muss. Wie eine schwarze Flutwelle stürzen die Beats und Riffs über dem Hörer zusammen und kollabieren in entrückten Ausbrüchen, die eine geradezu hypnotische Wirkung entfalten. Man merkt, dass die Musiker hinter ULTHA zum Teil auch in Sludge-Bands gespielt haben und wissen wie man musikalische Monolithen kreiert. Die Vocals wirken auf den ersten Blick unsauber, schlampig und zu leise abgemischt, aber bereits nach wenigen Durchläufen merkt man, dass dieses Arrangement gewollt ist. Der Gesang muss einfach dreckig, obskur und verwaschen klingen. Vor allem über On-Ear-Kopfhörer entfaltet diese MC ihre ganze Wirkung und entführt den eigen Verstand in andere Welten.
Seit Langem konnte mich keine Black-Metal-Band mehr so fesseln wie ULTHA und wenn ihr dieses Sammlerstück euer eigen nennen wollt, bevor die Rheinländer durch die Decke gehen und die "Rehearsal Demos MMXIV/MMXV" unbezahlbar werden, solltet ihr einen Fünfer auf jeden Fall investieren. Auf der Bandcamp-Seite der Schwarzmetaller kann man sich das Tape seit heute gegen kleines Geld zulegen.
(Adrian / Totgehoert. September 2017. ALL.)
All Rights Reserved © Distant Voices 2012-2019.
2. You exist for nothing
Deux hosties (sans compter le EP Dismal Ruins), Pain Cleanses Every Doubt et Converging Sins, gravées en l'espace de deux ans à peine, ont suffi aux Allemands pour se tailler une solide réputation au sein de la chapelle noire européenne, leur ouvrant les portes du Roadburn, pèlerinage obligé pour tous les amateurs de gros son. Grand bien en a donc pris à Distant Voices de rééditer en cassette leurs premiers rôts, déjà réunis sous la forme d'un CD-R en 2015.
Comme le mot 'rehearsal' l'indique, cet agrégat est garanti 100% sans OGM dedans. C'est la noirceur à l'état brut, celle qui racle, hurle et fait saigner les muqueuses. Les conditions rudimentaires dans lesquelles ces démos ont été captées, loin d'altérer la puissance visqueuse de ce black metal tranchant et minéral, le plongent au contraire au fond d'un abîme contre les parois duquel aucune lumière, aucune vie ne parviennent à s'accrocher. Ultha forge un art bouillonnant d'une sève hystérique dont la force tentaculaire fait déjà plus qu'affleurer à la surface de ces enregistrements.
Bien que "Crystalline Pyre" et "You Exist For Nothing" ne soient pas inédits puisqu'ils composeront la moitié du menu de Pain Cleanses Every Doubt, les découvrir sous forme de brouillon, dans des versions primitives et pourtant pas si différentes de celles que l'on connait déjà, les Teutons arborant de toute façon toujours des traits abruptes comme taillés au burin dans la roche froide, nous place dans la position de témoins de leur accouchement douloureux, dans les recoins intimes d'une cave éclairée à la bougie. Liés l'un à l'autre, ces deux titres semblent n'être qu'un, maelström méphitique grouillant d'une négativité mortifère. Le chant écorché et lointain, venu du fond des ténèbres, s'accouplent avec des guitares nocives en une cérémonie cryptique. De leur coït éjacule un suc empoisonné qui s'écoule le long de tranchée serpentant à travers les aspérités d'un caveau fardé d'une obscurité sinistre. A la brutalité épidermique d'un matériau abrupte se conjuguent des ambiances macabres chargées d'une haine glaciale et séculaire.
Bref, en deux pulsations au tracé accidenté, Ultha impose son sceau, ni atmosphérique ou orthodoxe, ni moderne ou complexe mais trempé dans une encre noire et torrentielle, fielleuse et funèbre, acte de naissance d'un artisan précieux d'un black metal qui renoue avec la négativité originelle.
8/10
(Childeric Thor / La horde noire. January 2018. FR.)
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Es ist lange her, dass sich eine deutsche Black-Metal-Band getraut hat eine solch räudige Kante zu veröffentlichen. Die Kölner Schwarzheimer von ULTHA bieten euch für fünf Euro 17 Minuten Geschrammel aus dem Proberaum auf klassischem Magnetband und limitieren dieses analoge Lo-Fi-Dokument auf 99 Stück. Allein deswegen muss man die "Rehearsal Demos MMXIV/MMXV" einfach lieben.
Auch wenn ULTHA im Moment ein wenig gehypt werden, soll es ja Leute geben, die den Fünfer vom Rhein noch nicht kennen. Die Truppe existiert seit drei
Jahren und hat bereits zwei Alben veröffentlicht - was für den zeitlichen Rahmen eine ziemlich stramme Leistung ist. Allerdings stammt das vorliegende Material aus den Anfangstagen der Kapelle und war seinerzeit das erste Lebenszeichen von ULTHA, das der Öffentlichkeit präsentiert wurde. 'Crystalline Pyre' und 'You Exist For Nothing' sind mächtige Wellenbrecher, die definieren wie Cascadian Black Metal klingen muss. Wie eine schwarze Flutwelle stürzen die Beats und Riffs über dem Hörer zusammen und kollabieren in entrückten Ausbrüchen, die eine geradezu hypnotische Wirkung entfalten. Man merkt, dass die Musiker hinter ULTHA zum Teil auch in Sludge-Bands gespielt haben und wissen wie man musikalische Monolithen kreiert. Die Vocals wirken auf den ersten Blick unsauber, schlampig und zu leise abgemischt, aber bereits nach wenigen Durchläufen merkt man, dass dieses Arrangement gewollt ist. Der Gesang muss einfach dreckig, obskur und verwaschen klingen. Vor allem über On-Ear-Kopfhörer entfaltet diese MC ihre ganze Wirkung und entführt den eigen Verstand in andere Welten.
Seit Langem konnte mich keine Black-Metal-Band mehr so fesseln wie ULTHA und wenn ihr dieses Sammlerstück euer eigen nennen wollt, bevor die Rheinländer durch die Decke gehen und die "Rehearsal Demos MMXIV/MMXV" unbezahlbar werden, solltet ihr einen Fünfer auf jeden Fall investieren. Auf der Bandcamp-Seite der Schwarzmetaller kann man sich das Tape seit heute gegen kleines Geld zulegen.
(Adrian / Totgehoert. September 2017. ALL.)
All Rights Reserved © Distant Voices 2012-2019.